Jeudi 19 Mars 2015 : « Le Communisme désarmé » (Julian Mischi)

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Conférence co-organisée avec les Amis de l’Huma 63

Le 19 mars 2015 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France )

Le communisme a autant été désarmé par ses adversaires socialistes et de droite, dans un contexte d’offensive néolibérale, qu’il s’est désarmé lui-même en abandonnant l’ambition de représenter prioritairement les classes populaires. Analyse du déclin d’un parti qui avait produit une élite politique ouvrière, ce livre propose une réflexion sur la construction d’un outil de lutte collectif contre l’exclusion politique des classes populaires. Cette revisite de l’histoire récente du PCF relève d’un enjeu majeur pour une gauche de plus en plus coupée des groupes populaires. S’appuyant sur une enquête de terrain et des archives internes, l’auteur montre comment, au-delà des transformations des milieux ouvriers, les classes populaires sont marginalisées au sein du PCF. En traquant toute divergence interne et en changeant continuellement de ligne, l’appareil central provoque des départs massifs de militants. Prêter attention à ce qui se passe à « la base » rend compte des transformations des manières de militer dans un contexte de fragilisation du mouvement ouvrier.

Julian Mischi est sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Il est notamment l’auteur de Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010).

Partenariats : UFR LLSH, SUC, Radio Campus 63, Éditions Agone, Ville de Clermont-Ferrand, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires », Les Amis de l’Huma 63,

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Jeudi 20 mars Julian Mischi : « Campagnes Populaires, campagnes bourgeoises »

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« Campagnes Populaires, campagnes bourgeoises »

Les représentations dominantes des espaces ruraux ignorent ses habitants au profit d’une esthétisation (une nature sans habitants) ou d’une stigmatisation (les ploucs). Vus des villes, ces espaces sont perçus comme des territoires essentiellement agricoles ou comme de simples lieux de détente pour vacanciers et résidents secondaires. Or les campagnes françaises se caractérisent d’abord par la présence massive de classes populaires, la proportion d’ouvriers augmentant à mesure que l’on s’éloigne des villes. Loin d’être des espaces pacifiés et unanimistes, les communes rurales et périurbaines connaissent des logiques de différenciation sociale et des conflits d’usage. A l’image des agriculteurs, groupe éclaté en différentes fractions, les campagnes sont traversées par des rapports de classe et des inégalités sociales. De la bourgeoisie agricole aux ouvriers ruraux, quels sont les groupes sociaux en présence et quelles relations entretiennent-ils ?

Julian Mischi – Chargé de recherche en sociologie – INRA (Institut National de la Recherche Agronomique)

Partenariats : UFR LLSH, SUC, Editions Agone, Radio Campus 63