Jeudi 6 avril : « Chronique d’exil et d’hospitalité. Vies de migrants ; ici et ailleurs » (Olivier FAVIER)

Le jeudi 6 Avril 2017 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)

 

Les articles qui composent cet ouvrage ont été rédigés entre octobre 2013, deux ans avant qu’on ne commence à parler de la « crise migratoire », et mars 2016, au lendemain du démantèlement de la zone sud du bidonville de Calais. Un livre à l’écriture sensible et mordante, agrémenté de photographies, qui brosse un tableau lucide et documenté des migrations et des conditions d’accueil en France de ceux qui ont tout quitté dans l’espoir d’une vie nouvelle. On ne trouvera pas dans ce livre d’invitation à la pitié. Dès la première chronique, écrite en octobre 2013, Olivier Favier a voulu placer le lecteur du côté de celui qui part, afin de faire entendre tout ensemble des raisons et des rêves, des souffrances et du courage. Les migrants lui ont raconté leur vie et leur exil, dans une rue de Calais, sur une péniche à Conflans, dans l’annexe de l’église Saint-Bernard à Paris ou dans un bar clandestin de Rosarno. Au fil de ces récits, on traverse l’Himalaya à pied, le Sahara accroché à un pick-up, la Méditerranée en furie à bord de canots de fortune. On découvre, médusé, comment des êtres humains ont dû défier la mort, et souvent à plusieurs reprises, dans le seul espoir d’une vie meilleure. Dans Paris, sixième ville la plus riche du monde, en septembre 2014 un campement de fortune s est érigé au milieu d’un boulevard, dans l’indifférence presque générale. En mars 2016, aux portes de l’Angleterre, Olivier Favier a rédigé ses dernières chroniques au moment où la moitié d’un bidonville de plusieurs milliers d’habitants était rasée au sol par les autorités. Il a constaté pendant ces trois années passées aux côtés des migrants, combien accueillir dignement des êtres humains qui ont fui la guerre, la dictature, la misère, n’était pas une évidence communément partagée.

Olivier Favier est historien, traducteur, reporter, blogueur et a passé trois ans au contact des migrants ; il a réuni une trentaine de chroniques récits, analyses, portraits, reportages… – qui décrivent à la fois les traversées des uns et des autres, les lois européennes, les conditions d’accueil à Calais et ailleurs…

 

 

 

 

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Jeudi 17 mars « Le Paris de la Commune 1871 » Jean-Louis ROBERT

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Le jeudi 17 mars 2016 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France)

Invitation commune des Amis du Temps des Cerises, Amis de l’huma 63 et des Amis de la Commune 63

Ce livre présente Paris sous la Commune au travers d’approches très diversifiées. C’est que la Commune est fondamentalement polysémique, tant patriotique qu’internationaliste, tant républicaine que socialiste révolutionnaire ou fédéraliste, tant montagnarde que proudhonienne. La Commune quasi-libertaire de Courbet et des artistes plasticiens coexiste avec la Commune rigoureuse, voire autoritaire, du procureur Rigault.
Paris n’est d’ailleurs pas tout acquis à la Commune. On y trouve aussi des indifférents, des attentistes et des adversaires, pas tous  » francs-fileurs  » à Versailles. La Commune de Paris est souvent réduite à l’image spectaculaire et terrible des barricades et de la Semaine sanglante ; mais on a aussi vécu à Paris pendant 72 jours, en 1871, une expérience au quotidien, appuyée sur la volonté de construire une démocratie active et sociale.
La participation des étrangers et des femmes à la Commune, d’une ampleur inédite, est un signe que la Commune c’est aussi pour Paris l’entrée dans la modernité du XXe siècle. Ce livre bénéficie d’une très riche illustration, rarement éditée et provenant de collections privées.

Jean-Louis Robert, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de l’histoire sociale de l’Europe contemporaine, il a également beaucoup écrit sur l’histoire de Paris. Il a été, en 2011, commissaire de l’exposition sur la Commune de Paris-1871, organisée par la Ville de Paris, aux Cordeliers. Il travaille actuellement à la rédaction d’une grande histoire de la Commune.

Partenariats : UFR LLSH, Radio Campus 63, Éditions Belin, Ville de Clermont-Ferrand, CD63, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Jeudi 15 octobre 2015 « Changement de paradigme en géopolitique » (Régis Chamagne)

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Le 15 octobre 2015 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France )

Nos démocraties contemporaines et libérales ont progressivement laissé la place à une gouvernance adémocratique, chaotique, et illégale. En exploitant les failles de notre système à leur avantage, la classe des dirigeants s’assure un pouvoir suprême, tandis que les citoyens se sacrifient toujours plus. Quelle est l’étendue du pouvoir illégal des élites ? Et que faire pour changer les choses ?

Régis Chamagne, Colonel, totalise plus de 3000 heures de vol sur avion de combat supersonique.
Il est auteur du seul ouvrage de stratégie aérienne en langue française, couronné par l’Académie des Sciences morales et politiques.

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, L’esprit Livre, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »


Jeudi 11 décembre : Eric Hazan « Une histoire de la Révolution française »

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« Lieu de la conférence : Cour des 3 Coquins, 12 Rue Agrippa d’Aubigné à Clermont-Ferrand »

Dans les années 1790, pour le grand leader whig Charles James Fox, la Révolution française était « l’événement le plus important qui se soit jamais produit dans le monde ». Depuis, avec le passage de l’actualité à l’Histoire, la Révolution a gardé son pouvoir de fascination. Le sujet n’est pas neutre : une importante école historique considère la Révolution comme un trouble malencontreux venu bouleverser de façon sanglante le mouvement général vers le libéralisme. Le présent livre s’inscrit dans une tout autre lignée, pour qui la Révolution a changé à jamais la façon de penser et de vivre du monde occidental. Il est construit comme un récit qui donne à entendre les deux voix de la Révolution : celle des assemblées, des personnages célèbres, et celle du peuple, des anonymes, des femmes, des paysans, que l’on perçoit tantôt comme un bruit de fond et tantôt comme un grondement assourdissant. Ces deux voix se mêlent aux moments d’incandescence révolutionnaire, en juillet 1789, en août 1792 où la royauté est abattue, en mai-juin 1793 lors de la chute de la Gironde. Et quand ces voix se font discordantes, alors viennent les moments les plus sombres, jusqu’au drame du 9 thermidor. « Les héritiers des thermidoriens qui nous gouvernent sans discontinuer depuis lors cherchent à travestir l’histoire de la Révolution. Contre eux, gardons vivante la mémoire, gardons l’inspiration de ce moment où l’on put entendre que les malheureux sont les puissances de la terre, que l’essence de la république et de la démocratie est l’égalité, et que le but de la société est le bonheur commun ».

Eric Hazan est éditeur et écrivain. Derniers ouvrages parus : Paris sous tension (2011) et Un Etat commun entre le Jourdain et la mer, en collaboration avec Eyal Sivan (2012).

Partenariats : UFR LLSH, SUC, Radio Campus 63, Éditions La Fabrique, Ville de Clermont-Ferrand, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

 

 

Jeudi 12 février 2015 : « Le monde romain de 70 av. J.-C. à 73 apr. J.-C. » (Laurent Lamoine)

Cet ouvrage traite d’un siècle et demi de l’histoire de Rome que l’historiographie traditionnelle sépare généralement en deux périodes distinctes : la fin de la République, jusqu’en 30 ou 27 av. J.-C., et le début de l’Empire. Cette périodisation tranchée repose sur l’idée, aujourd’hui discutée, qu’Auguste aurait mis en place un type de régime fondamentalement nouveau.
Les bornes chronologiques correspondent à deux recensements. En 70 av. J.-C., le dernier census républicain entérine l’accès de tous les Italiens à la citoyenneté romaine ; en 73 apr. J.-C., la censure de Vespasien et Titus légitime l’emprise de la dynastie flavienne sur l’Empire.
Cinq grandes problématiques, en lien avec la recherche récente, sont mises en évidence : la construction d’un pouvoir personnel, de type monarchique, par les imperatores, notamment Jules César, puis par Auguste ; les transformations politiques conduisant de la République au principat ; l’intégration dans le monde romain, espace de paix et de prospérité ; la place de Rome et plus largement de l’Italie dans ce monde romain ; la définition de la romanité et le phénomène de la romanisation.

Laurent Lamoine est maître de conférences en histoire romaine à l’Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.

Partenariats : UFR LLSH, SUC, Radio Campus 63, Editions Sedes, Ville de Clermont-Ferrand, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires », Le Colporteur.