Jeudi 3 mars 2016 « Le nouvel ordre démocratique » (Jérôme Sainte-Marie )

Panorama. Photo panoramique de dos, 13ème législature. Hémicycle, séance du 3 juillet 2007. Vue générale. Utilisée pour le kit pédagogique 2007. Bienvenue à l'Assemblée juillet 2007 (avec retouche).

 

Le jeudi 3 mars 2016 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France)

Le système démocratique français se disloque sous nos yeux. La gauche enchaîne les déroutes électorales et la droite s’enferre dans ses impasses. Cet affaissement se traduit dans les bulletins de vote, les mouvements de l’opinion, les mutations idéologiques, et même la récente production littéraire. Il libère un espace d’où émerge un Front national conquérant bien que lui aussi traversé de contradictions. Comme ailleurs en Europe et déjà dans bien des villes et départements français, au clivage gauche-droite se substitue un nouvel affrontement opposant un pôle identitaire et un pôle libéral. De cette histoire qui se déroule en accéléré, l’élection présidentielle de 2017 sera l’heure de vérité. L’une des deux forces qui ont fait la vie politique française risque d’être absente du tour décisif. Elle laissera alors la place au parti de Marine Le Pen, et notre vie démocratique s’en trouvera bouleversée. Ces glissements de terrain politiques se produisent dans un contexte de crise sociale sans précédent, avec une opinion publique exaspérée, disponible pour un changement radical. L’actuel jeu à trois est trop instable pour durer, une vaste recomposition se prépare. Pour en cerner les contours et mesurer les enjeux, l’auteur a mobilisé sa pratique du monde politique, sa connaissance des évolutions de l’opinion publique et son suivi des travaux universitaires. Il en résulte une enquête objective et passionnée sur le nouvel ordre démocratique qui sortira des urnes à l’horizon 2017.

Jérôme Sainte-Marie est le fondateur de la société d’études et de conseil PollingVox, enseignant à Paris-Dauphine, ancien DGA de l’institut CSA et directeur de BVA Opinion, intervient régulièrement dans la presse écrite et les médias audio-visuels.

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, Editions du moment, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

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Jeudi 17 mars « Le Paris de la Commune 1871 » Jean-Louis ROBERT

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Le jeudi 17 mars 2016 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France)

Invitation commune des Amis du Temps des Cerises, Amis de l’huma 63 et des Amis de la Commune 63

Ce livre présente Paris sous la Commune au travers d’approches très diversifiées. C’est que la Commune est fondamentalement polysémique, tant patriotique qu’internationaliste, tant républicaine que socialiste révolutionnaire ou fédéraliste, tant montagnarde que proudhonienne. La Commune quasi-libertaire de Courbet et des artistes plasticiens coexiste avec la Commune rigoureuse, voire autoritaire, du procureur Rigault.
Paris n’est d’ailleurs pas tout acquis à la Commune. On y trouve aussi des indifférents, des attentistes et des adversaires, pas tous  » francs-fileurs  » à Versailles. La Commune de Paris est souvent réduite à l’image spectaculaire et terrible des barricades et de la Semaine sanglante ; mais on a aussi vécu à Paris pendant 72 jours, en 1871, une expérience au quotidien, appuyée sur la volonté de construire une démocratie active et sociale.
La participation des étrangers et des femmes à la Commune, d’une ampleur inédite, est un signe que la Commune c’est aussi pour Paris l’entrée dans la modernité du XXe siècle. Ce livre bénéficie d’une très riche illustration, rarement éditée et provenant de collections privées.

Jean-Louis Robert, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de l’histoire sociale de l’Europe contemporaine, il a également beaucoup écrit sur l’histoire de Paris. Il a été, en 2011, commissaire de l’exposition sur la Commune de Paris-1871, organisée par la Ville de Paris, aux Cordeliers. Il travaille actuellement à la rédaction d’une grande histoire de la Commune.

Partenariats : UFR LLSH, Radio Campus 63, Éditions Belin, Ville de Clermont-Ferrand, CD63, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Lundi 20 juin 2016 « Souveraineté, Démocratie, Laïcité » (Jacques Sapir)

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Carrés et cercles concentriques, Vassily Kandinsky 1913

 

Le 20 Juin 2016 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)

NB: Contrairement à nos habitudes cette conférence aura lieu un lundi et non un jeudi

« La nation rassemblée et l’état d’urgence décrété, nous vivons un moment souverainiste. Mais à quel prix, et sous quelles conditions, pouvons-nous vivre ensemble ? Cette question fait clivage. Le souverainisme est ce nouveau spectre qui hante le monde. Rien de plus normal pourtant, car la question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. Elle fonde la communauté politique, ce que l’on appelle le peuple, et définit un ordre politique. Partout en Europe et dans le monde s’exprime la volonté populaire de retrouver sa souveraineté. Que ce soit face aux incohérences de l’Union européenne sur la crise des réfugiés, ou face aux questions suscitées par le déni de la souveraineté grecque des institutions de la zone Euro, la souveraineté est la question d’aujourd’hui. Si la notion de souveraineté a pris une place centrale dans le débat, c’est bien parce qu’elle touche à quelque chose d’essentiel : la liberté. Celle de faire et de décider, en son propre nom comme de manière collective. Mais qui dit souveraineté dit aussi peuple et laïcité. Aujourd’hui plus que jamais, il est impératif de rejeter les définitions du peuple fondées sur l’ethnie ou la religion, et d’affirmer la nature historique et politique de cette notion. Faire disparaître du champ politique le principe de souveraineté ne peut se justifier que par une volonté de faire disparaître aussi le principe de démocratie. Il ne faut alors pas s’étonner de ce que la société glisse vers l’anomie et la guerre de « tous contre tous ». »  (J.S.)

Directeur d’études à l’EHESS, spécialiste de la Russie mais aussi des questions monétaires et de l’euro, Jacques Sapir intervient régulièrement sur la politique française et les questions européennes.

Partenariats : UFR LLSH, Editions Michalon, Ville de Clermont-Ferrand, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Jeudi 15 octobre 2015 « Changement de paradigme en géopolitique » (Régis Chamagne)

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Le 15 octobre 2015 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France )

Nos démocraties contemporaines et libérales ont progressivement laissé la place à une gouvernance adémocratique, chaotique, et illégale. En exploitant les failles de notre système à leur avantage, la classe des dirigeants s’assure un pouvoir suprême, tandis que les citoyens se sacrifient toujours plus. Quelle est l’étendue du pouvoir illégal des élites ? Et que faire pour changer les choses ?

Régis Chamagne, Colonel, totalise plus de 3000 heures de vol sur avion de combat supersonique.
Il est auteur du seul ouvrage de stratégie aérienne en langue française, couronné par l’Académie des Sciences morales et politiques.

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, L’esprit Livre, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »


Jeudi 4 décembre : Jean-Claude Mairal « Peuple citoyen »

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« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »

LA DEMOCRATIE, LE DEFI DE NOTRE TEMPS

La démocratie participative pour une citoyenneté active n’a pas une valeur en soi et n’est pas une simple recette parée de toutes les vertus. C’est plus profondément une révolution culturelle qui est proposée, une métamorphose, selon l’expression d’Edgar Morin, à l’opposé de l’individualisation et de la personnalisation du pouvoir, engendrées par la Constitution de la Ve République et la décentralisation telle qu’elle a été faite. C’est en permettant à notre société d’être pleinement démocratique que nous favoriserons l’émergence d’une société plus solidaire, plus juste et plus respectueuse de l’environnement. Rien de bon ne pourra se construire sans le peuple, ni contre lui. La démocratie est donc plus que jamais le moyen et le but de tout projet de transformation sociale et écologique.

Jean-Claude Mairal est enseignant et philosophe de formation. Il est secrétaire de la Fondation Gabriel Péri.

Partenariats : UFR LLSH, SUC, Radio Campus 63, Éditions Arcane17, Ville de Clermont-Ferrand, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Jeudi 8 Janvier : Albert Ogien « Le principe démocratie »

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« Lieu de la conférence : Maison du Peuple, Place de la Liberté à Clermont-Ferrand / Horaire : 20h »

Le monde est entré, depuis quelques années, dans une période d’effervescence politique. Rassemblements et occupations, contestations des pouvoirs, mobilisations transnationales, insurrections civiles, activisme informatique, désobéissance civile, création de nouveaux partis : ces mouvements expriment certes un mécontentement, un sentiment d’injustice, de colère et de désespoir. Mais ils révèlent aussi la volonté des citoyens de s’organiser pour contrôler directement ce que font leurs dirigeants. Dans leur précédent ouvrage, Pourquoi désobéir en démocratie ?, les deux auteurs analysaient la multiplication des actes de désobéissance civile en régime démocratique. Dans ce nouveau livre, ils scrutent, d’un double point de vue sociologique et philosophique, cette extension du domaine de la désobéissance en examinant les nouveaux mouvements de protestation, les révoltes contre les dictatures, et les mobilisations globales revendiquant la  » démocratie réelle « . Ce livre dessine ainsi les contours de ces manières d’agir qui traduisent une nouvelle forme de vie politique et morale, où la question du  » comment  » remplace celle du  » pourquoi « . Il approche cette transformation en étudiant ces formes émergentes et pragmatiques du politique qui prennent la démocratie pour principe afin d’élargir la sphère du politique, le pouvoir des citoyens, les capacités de tous.

Albert Ogien est sociologue, directeur de recherches au CNRS, directeur de l’Institut Marcel-Mauss (CNRS-EHESS). Il est notamment l’auteur de L’Esprit gestionnaire (EHESS, 1995), Les Règles de la pratique sociologique (PUF, 2007) ou encore de Désacraliser le chiffre (Quaé, 2013).

Partenariats : UFR LLSH, SUC, Radio Campus 63, Éditions La Découverte, Ville de Clermont-Ferrand, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »