Jeudi 13 avril : « Services publics à crédit : A qui profitent les partenariats public-privé (PPP) ?» (Nicolas de La Casinière)

Le jeudi 13 Avril 2017 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)

 

L’intérêt public livré aux intérêts privés ? Les PPP l’ont fait. Opaques, bien verrouillés, soumis aux pures logiques financières, les partenariats public-privé confient le financement, la réalisation et le fonctionnement d’équipements publics (stades, hôpitaux, écoles) à des multinationales. Créée il y a plus de vingt ans en Grande-Bretagne, la formule y a prospéré avec pertes et fracas. Depuis 2004, ultralibéraux et technocrates l’ont importé en France, au grand bénéfice d’une oligarchie restreinte dominée par Vinci, Bouygues et Eiffage. Malgré les fiascos avérés, les PPP profitent de la crise et des désengagements de l’Etat et des collectivités territoriales, au préjudice des contribuables, qui règlent une note considérablement salée. Analyse d’un désastre.

Nicolas de La Casinière est journaliste. Il anime La Lettre à Lulu. Il a notamment écrit Les Prédateurs du béton. Enquête sur la multinationale Vinci (Libertalia, 2013).      

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Jeudi 6 avril : « Chronique d’exil et d’hospitalité. Vies de migrants ; ici et ailleurs » (Olivier FAVIER)

Le jeudi 6 Avril 2017 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)

 

Les articles qui composent cet ouvrage ont été rédigés entre octobre 2013, deux ans avant qu’on ne commence à parler de la « crise migratoire », et mars 2016, au lendemain du démantèlement de la zone sud du bidonville de Calais. Un livre à l’écriture sensible et mordante, agrémenté de photographies, qui brosse un tableau lucide et documenté des migrations et des conditions d’accueil en France de ceux qui ont tout quitté dans l’espoir d’une vie nouvelle. On ne trouvera pas dans ce livre d’invitation à la pitié. Dès la première chronique, écrite en octobre 2013, Olivier Favier a voulu placer le lecteur du côté de celui qui part, afin de faire entendre tout ensemble des raisons et des rêves, des souffrances et du courage. Les migrants lui ont raconté leur vie et leur exil, dans une rue de Calais, sur une péniche à Conflans, dans l’annexe de l’église Saint-Bernard à Paris ou dans un bar clandestin de Rosarno. Au fil de ces récits, on traverse l’Himalaya à pied, le Sahara accroché à un pick-up, la Méditerranée en furie à bord de canots de fortune. On découvre, médusé, comment des êtres humains ont dû défier la mort, et souvent à plusieurs reprises, dans le seul espoir d’une vie meilleure. Dans Paris, sixième ville la plus riche du monde, en septembre 2014 un campement de fortune s est érigé au milieu d’un boulevard, dans l’indifférence presque générale. En mars 2016, aux portes de l’Angleterre, Olivier Favier a rédigé ses dernières chroniques au moment où la moitié d’un bidonville de plusieurs milliers d’habitants était rasée au sol par les autorités. Il a constaté pendant ces trois années passées aux côtés des migrants, combien accueillir dignement des êtres humains qui ont fui la guerre, la dictature, la misère, n’était pas une évidence communément partagée.

Olivier Favier est historien, traducteur, reporter, blogueur et a passé trois ans au contact des migrants ; il a réuni une trentaine de chroniques récits, analyses, portraits, reportages… – qui décrivent à la fois les traversées des uns et des autres, les lois européennes, les conditions d’accueil à Calais et ailleurs…

 

 

 

 

Jeudi 9 Mars : Penser la société contemporaine avec Guy Debord (Bertrand Cochard)

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Le jeudi 9 Mars 2017 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)

Au cours de cette intervention, Bertrand Cochard s’efforcera d’introduire et d’expliquer les principaux concepts de la pensée de Guy Debord (le spectacle, la dérive, la situation, l’aliénation etc.) en les confrontant à des phénomènes qui nous sont contemporains. Afin de privilégier une approche accessible et ludique, je présenterai donc les grandes lignes de la critique debordienne de la société du spectacle en montrant la fécondité de cette critique pour penser des phénomènes aussi divers que Google Maps, Pokemon Go, les selfies, Instagram et Tinder.

 

Bertrand Cochard est un jeune enseignant normalien, qui a réalisé sa thèse sur Guy Debord et a remporté le prix du public et le 2ème prix du jury au concours « Ma Thèse en 180 secondes »

Jeudi 12 janvier 2017 « Le monde libre » ( Aude Lancelin) : Conférence reportée à une date ultérieure

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Attention : Conférence reportée à une date ultérieure

Le jeudi 12 janvier 2017 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)
Un an avant une élection présidentielle, la « numéro deux » du plus célèbre hebdomadaire de la gauche française est brutalement licenciée. Rapidement, des causes politiques à cette éviction seront évoquées par les médias. Le parti au pouvoir, traître à toutes ses promesses, se verra ainsi soupçonné d avoir voulu remettre au pas « sa » presse, tandis que les actionnaires du « Monde libre », auquel appartient le journal, seront interpellés au sujet de leur rôle dans l affaire.
Partant de ces événements, la journaliste Aude Lancelin livre ici le récit de ses quinze années passées au c ur des médias français, entre décadence d un métier, opérations de police intellectuelle, et socialisme d appareil à l agonie. Une plongée sans précédent dans le « quatrième pouvoir », par quelqu un qui l a connu de l intérieur. Un appel aussi à la résurrection d une vraie gauche, et à la libération des journalistes.

 

Une plongée sans précédent dans les eaux troubles du « quatrième pouvoir » ! Aude Lancelin, ancienne directrice adjointe de L’Obs et de Marianne, raconte de l’intérieur un système médiatique français à la dérive… et en miroir, une gauche en pleine déliquescence qui a perdu tous ses repères.

Jeudi 22 septembre 2016 « Le mythe de la culture numérique » (Philippe Godard)

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Le jeudi 22 septembre 2016 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)

Existe-t-il une culture numérique authentique, qui se distingue réellement de la « culture d’avant », celle qu’incarne le livre. A bien y réfléchir, la réponse ne va pas de soi… Il n’est pas certain que ce que l’on appelle banalement la « culture numérique » soit autre chose que du bricolage numérique – ce qui reste à démontrer car la « culture numérique » ou « l’entrée de l’école dans le monde numérique », pour ne prendre que ces deux expressions à succès, semblent surtout… impensées. La culture numérique serait donc un mythe . L’auteur ne se contente pas de questionner notre époque, il cherche à éclairer « l’avenir numérique ». Quel est l’avenir de l’humain qui produit une telle culture. Sommes-nous déjà des post-humains, des surhommes dans une version que Nietzsche aurait sans guère de doutes désavouée. Ou ne s’agit-il au contraire que d’un ballon de baudruche déjà en train de se dégonfler sous les coups portés par ceux-là mêmes qui espéraient en faire une bulle globale, et pas seulement financière, à savoir tous les marchands qui se sont emparés du web. Ces marchands qui ne sont pas que des marchands ils semblent être les seuls à avoir une vision stratégique, tandis qu’autour d’eux, le web reste globalement « impensé ». Le Mythe de la culture numérique entend contribuer à l’effort nécessaire pour penser un autre monde numérique… dominé par les marchands adversaires résolus de la culture classique.

Essayiste et directeur de collection d’ouvrages jeunesse, Philippe Godard est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Contre le travail des enfants (Desmaret, Strasbourg, 2001), Au travail les enfants ! (Homnisphères, Paris, 2007), OGM semences politiques (Homnisphères, 2008) et Toujours contre le travail (Aden, 2010).

Partenariats : UFR LLSH,  Editions Le Bord de l’eau, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Jeudi 14 janvier 2016 « La révolution de l’économie (en dix leçons) » (Hervé Defalvard)

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Le jeudi 14 janvier 2016 à 20:00 (« Lieu de la conférence : Salle Multimédia, Rue Léo Lagrange à Clermont-Ferrand »)

Qu’est-ce que l’économie ? Une science naturelle dont les experts seraient les seuls capables de comprendre l’infinie complexité ? L’observation toujours plus fine des lois intangibles du marché qui auraient seules le pouvoir de faire le bien des humains sur la planète entière ? A force de discours sentencieux qui ont l’apparence de l’évidence, nous voici sommés de croire en une série de dogmes : l’homme n’est mu que par l’intérêt individuel, le travail est un coût et le capital une valeur intouchable, le profit est le but final de l’entreprise, l’efficacité prime sur la justice, la croissance fait le bonheur et si les pauvres n’ont pas d’emplois c’est qu’ils le veulent bien… Ce livre renverse ces pseudo certitudes et démontrent qu’elles sont fondées sur une vision partisane et partielle de l’économie. En dix leçons magistrales, Hervé Defalvard déconstruit méthodiquement les postulats dominants. Il les replace dans leur contexte historique, celle d’une conception rétrécie de l’économie à qui les grands prêtres du néolibéralisme ont depuis trente ans ôté toute dimension humaine et morale trahissant ainsi, sans oser l’avouer, les pères du libéralisme comme Adam Smith et Turgot. Loin de se limiter à cette critique, cet ouvrage montre que l’économie peut être à la fois sociale, solidaire et efficace. Le temps est en effet venu de dépasser les logiques infirmes du marché. L’alternative ne consiste pas à déléguer à l’Etat le soin de tout gérer, elle est de travailler à la construction de biens communs qui bénéficient à tous.

Hervé Defalvard est docteur en économie et maître de conférences à l’Université Paris Est Marne-la- Vallée (UPEMLV). Auteur de plusieurs ouvrages dont Les fondements de la micro-économie (Dunod, 2007), La pensée économique néoclassique (Dunod, Les topos, 2010), il oriente ses recherches vers le développement de l’économie sociale et solidaire.

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, Editions de l’Atelier, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Jeudi 21 janvier 2016 « Les sept laïcités françaises » (Jean Baubérot)

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Le jeudi 21 janvier 2016 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France)

Avec la loi de séparation des Églises et de l’État (1905) et son inscription dans la Constitution (1946 et 1958), la laïcité apparaît comme une référence importante en France. Depuis le début du XXIe siècle, elle est de plus en plus invoquée, et une très grande majorité de Français affirment qu’ils y sont « attachés ». Pourtant des spécialistes soulignent la « confusion » qui règne sur le sens de ce terme. De plus, hier valeur essentielle de la gauche, elle est de plus en plus omniprésente dans le discours politique de la droite et de l’extrême droite. En fait, nous indique Jean Baubérot, il n’existe pas de « modèle français » unique de laïcité mais des visions divergentes qui s’affrontent dans un rapport de forces toujours évolutif. Ainsi le contenu de la loi de 1905 a représenté un enjeu entre quatre conceptions différentes de la laïcité. Celles-ci ont subsisté en s’adaptant, alors que trois « nouvelles laïcités » sont apparues. Ces sept laïcités, l’auteur nous les décrit en les qualifiant de : laïcité antireligieuse, laïcité gallicane, laïcité séparatiste stricte, laïcité séparatiste inclusive, laïcité ouverte, laïcité identitaire et laïcité concordataire. Une partie finale rend compte des mutations de la laïcité depuis la fin du XIXe siècle et effectue des hypothèses sur son devenir.

Jean Baubérot est historien et sociologue, président d’honneur de l’École Pratique des Hautes Études, professeur honoraire de la chaire « Histoire et sociologie de la laïcité ».

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, Editions de la Maison des sciences et de l’homme, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires », Ligue des Droits de l’Homme

Jeudi 4 février 2016 « Néolibéralisme et crise de la dette » (Bernard Teper)

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Le jeudi 4 février 2016 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France)

Longtemps, les économistes de marché serinèrent aux peuples les vertus de la mondialisation, heureuse, et de l’intégration européenne, protectrice. Ils se trouvèrent fort dépourvus quand la crise fut venue, et en guise d’explication, ils entonnèrent l’antienne de la cupidité des uns (banquiers et managers) ou de l’impéritie des autres (gouvernants et autorités de régulation) et purent continuer de pérorer dans les médias. Après les événements récents liés aux questions grecque et italienne, cette position n’est plus tenable. Emerge alors l’idée que le problème et donc la solution sont politiques, ce qui n’est pas faux, mais n’engage à rien si on ne va pas au delà. Ce petit livre d’économie politique prend le risque d’une analyse qui relie les phénomènes politiques aux lois de l’économie. Non pas les lois de l’économie de marché, pure fiction qui légitime le néo-libéralisme, mais les lois du système capitaliste, telles que formulées par Marx en son temps, puis Keynes. Ces lois donnent sens à la crise actuelle : loin d’être irrationnel, le comportement des agents privés ou des autorités publiques, est la cause immédiate de la crise, mais il est avant tout la réponse aux contraintes de fonctionnement du système économique et social, contraintes résultant de mécanismes qu’il convient de mettre au jour. Après qu’à la fin des années soixante, l’espoir républicain du CNR se fut échoué sur l’écueil de la baisse du taux de profit, l’inflation, manifestation initiale de la crise du fordisme, dégénéra en stagflation et fit le lit du néo-libéralisme. La financiarisation globalisante peut alors restaurer les profits rentiers, mais, ne produisant pas de richesse réelle, elle mena à la crise financière. Et lorsque la socialisation des dettes privées éleva le mur de la dette publique, le capitalisme financiarisé s’avéra, comme prévisible, incapable de le franchir. Une sortie de crise véritable implique de démondialiser, ce qui sonne l’heure de la république sociale et de la repolitisation de la monnaie. Car seul un retour au projet républicain de Jaurès va dans le sens de l’Histoire.

Bernard Teper est co-animateur du Réseau Education Populaire(REP), membre du Haut conseil de la famille, co-animateur des Etats généraux de la santé et de l’assurance-maladie (EGSAM), coordinateur d’un livre paru aux éditions Mille et une nuits intitulé ; »Santé -Assurance-maladie: quelles alternatives au néolibéralisme ».

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, Osez la République Sociale, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Jeudi 18 février 2016 « Jésus selon Mahomet » (Jérôme Prieur et Gérard Mordillat )

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Le jeudi 18 février 2016 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France)

Peu de gens le savent : Jésus occupe dans le Coran une place éminente. C’est de cette surprise que Prieur et Mordillat sont partis. Bien que le Livre sacré de l’islam soit un texte difficile à appréhender pour les non-musulmans, il existe des points de contacts qui leur en permettent la lecture : une lecture critique à la fois littéraire et historique, une lecture non religieuse comme celle entreprise précédemment avec le Nouveau Testament. La sourate IV qui raconte de manière très particulière la crucifixion de Jésus est le point de départ. A partir de ces quelques versets, les auteurs ont cherché à reconstituer ce qu’ils pouvaient savoir de la prédication de Mahomet et pourquoi elle s’est développée dans une région de réputation païenne, tout en étant très marquée par les références bibliques et l’influence des églises syriaques. Une religion ne naît jamais de rien. L’islam s’est voulu l’ultime révélation après la révélation juive et la révélation chrétienne. Elle en est à la fois l’héritière et l’adversaire. C’est au carrefour des trois formes du monothéisme, dans l’héritage du judaïsme de Moïse et du judéo-christianisme de Jésus, que les auteurs ont voulu comprendre les origines de l’islam. Pourquoi et comment le juif de Galilée mué en Christ fondateur du christianisme est devenu, dans la péninsule arabique au VIIe siècle de notre ère, « le messie Jésus, fils de Marie, envoyé d’Allah' », l’ultime prophète avant le Prophète… »

Jérôme Prieur et Gérard Mordillat sont écrivains et cinéastes. Les auteurs de la mémorable série de films Corpus Christi ont publié au Seuil Jésus contre Jésus. Leur premier essai, qui demeure un grand succès, a été suivi de Jésus après Jésus sur les origines du christianisme puis de Jésus sans Jésus sur la christianisation de l’Empire romain. Jésus selon Mahomet accompagne et prolonge Jésus et l’islam, la nouvelle série qu’ils ont réalisée pour Arte où interviennent vingt-six des plus grands chercheurs internationaux sur l’islam.

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, éditions Seuil, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »

Jeudi 3 mars 2016 « Le nouvel ordre démocratique » (Jérôme Sainte-Marie )

Panorama. Photo panoramique de dos, 13ème législature. Hémicycle, séance du 3 juillet 2007. Vue générale. Utilisée pour le kit pédagogique 2007. Bienvenue à l'Assemblée juillet 2007 (avec retouche).

 

Le jeudi 3 mars 2016 à 20:00 (Amphi 2 – 29 Boulevard Gergovia, U.F.R. Lettres, Langues et Sciences Humaines, 63000 Clermont-Ferrand, France)

Le système démocratique français se disloque sous nos yeux. La gauche enchaîne les déroutes électorales et la droite s’enferre dans ses impasses. Cet affaissement se traduit dans les bulletins de vote, les mouvements de l’opinion, les mutations idéologiques, et même la récente production littéraire. Il libère un espace d’où émerge un Front national conquérant bien que lui aussi traversé de contradictions. Comme ailleurs en Europe et déjà dans bien des villes et départements français, au clivage gauche-droite se substitue un nouvel affrontement opposant un pôle identitaire et un pôle libéral. De cette histoire qui se déroule en accéléré, l’élection présidentielle de 2017 sera l’heure de vérité. L’une des deux forces qui ont fait la vie politique française risque d’être absente du tour décisif. Elle laissera alors la place au parti de Marine Le Pen, et notre vie démocratique s’en trouvera bouleversée. Ces glissements de terrain politiques se produisent dans un contexte de crise sociale sans précédent, avec une opinion publique exaspérée, disponible pour un changement radical. L’actuel jeu à trois est trop instable pour durer, une vaste recomposition se prépare. Pour en cerner les contours et mesurer les enjeux, l’auteur a mobilisé sa pratique du monde politique, sa connaissance des évolutions de l’opinion publique et son suivi des travaux universitaires. Il en résulte une enquête objective et passionnée sur le nouvel ordre démocratique qui sortira des urnes à l’horizon 2017.

Jérôme Sainte-Marie est le fondateur de la société d’études et de conseil PollingVox, enseignant à Paris-Dauphine, ancien DGA de l’institut CSA et directeur de BVA Opinion, intervient régulièrement dans la presse écrite et les médias audio-visuels.

Partenariats : UFR LLSHRadio Campus 63, Editions du moment, Librairie « Les Raconteurs d’Histoires »